Retour sur mon 1er Trisapin, 2ème triathlon de ma vie.
5h du mat, j'ai pas de frissons, 22°C, attention au coup de chaud.
Accompagné de ma cousine, je joue le vieil habitué quand nous tombons dans un rayon de 5m du regard de Michel sans lunettes, c'est à dire juste ce qu'il faut pour qu'il nous reconnaisse. Y a Totof aussi, alias la rilliette qui porte pas les couleurs des rilliettes, ouf, on se sent moins seul.
Départ du LD, j'ai bu comme un damné depuis le matin pour 2 raisons: éviter la sèche et picer dans la combi pour réchauffer les mollets et ainsi éviter les crampes: c'est peine perdue, des zigzags et un bourre pif plus tard, je sors en 49-50' avec une crampe au mollet, je suis vert (j'avais fait une bonne séance ponctuée par un 500 m en 8'45" allure LD sans combi mercredi), la prochaine fois qu'il me viendra à l'idée d'aller bouffer du chlore à la piscine, je me casserai une jambe, ça vaudra mieux...
Transition pépère, je monte sur ma machine, et là, la sensation désagréable de pas être sur sa machine. Pourtant tout est bien là: c'est bien marqué LOOK, le cadre est triangulaire, ma pompe de 2kg, mon compteur qui démarre pas : c'est clair, y a pas 150 gars qui remplissent ces conditions. Y a qu'une seule chose qui n'est pas à moi: les bidons, j'ai du en effet emprunté ceux de COQ, ayant oublié les miens. Après avoir été doublé par des furieux qui envoient la braquasse dès la ligne verte franchie, la côte de Mardore les rappelle à la raison et je commence enfin à grignoter des places à travers des gars qui grimpent à 18 km/h avec les bras sur le prolongateur... Les jambes sont là mais les sensations sont moins bonnes dans le second tour: ni une ni 2, j'avale le contenu des bidons de COQ: avec 2 TOP 10 de cyclos en 3 semaines, il ne peut que prendre des produits, et j'espère qu'il en reste des traces au fond de ces foutus bidons. Mais rien n'y fait, peut être qu'il ne prend rien. J'en profite pour enfin picer et je commence à avoir mal au bide.
Je rejoins le parc à vélo et j'aperçois un TTTiste: Tof. Pas très bon pour le moral quand on sait sa valeur sur marathon. Mais bon, après la machine à laver très sale du début, maintenant c'est le sèche linge et à voir l'allure des gars qui commence et surtout le nombre de gars sur les bas côtés on sait jamais. Bientôt ce sont 2 connaissances que j'ai en point de mire: Tof et Totof. Je les aperçois en grande conversation avec, ...??? c'est qui ce gars qui va pas pas dans le bon sens!! "Et Michel, c'est par là, pas par là!!" Je comprends vite qu'il jette l'éponge et à la faveur du ravito je dépasse les 2 Tofs et je ne peux m'empêcher de continuer à chambrer, jusqu'à ce que je me dise: "arrête de chambrer, t'as vu ton état, et en plus ils t'ont rien fait Tof et Totof" et jusqu'à ce que Tof me dise "désolé mais je te remets pas", histoire de dire "c'est qui ce petit c.. ??". Je fais la paix avec Totof à l'occasion d'une pause pipi, Tof s'envole, pas pour longtemps. Mon ventre me fait mal, ce serait con d'abandonner alors que toute la famille est venue. Tiens d'ailleurs, elle est où la famille?? C'est très dur, j'ai l'impression de me trainer mais je suis pas le seul, Tof est repris. Je suis en passe de battre les TTTistes. Début du 2ème tour, je dois avoir une gueule qui en dit long car ma Mémé (qui a fait le déplacement pour l'occasion) s'écrit "et Ben mon pauv' Nicolas!". On s'attendrait plutôt à un encouragement... Je me sens mieux après avoir reçu un serviette que je rafraichirai ensuite à tous les ravitos. Le mal de bide ne reviendra qu'à 3 km de l'arrivée. Pas mécontent d'arriver.
PS: ma cousine vous bat tous en CAP sur le CD
PS2: elle a l'air sympa la famille du TTT
A + tard et excusez moi encore si je vous ai insupporté.
Nicolas