pour une lecture plus ludique et moins chiante du CR
allez sur le site et visualisez le profil du 72 km (dans la rubrique trail)
http://www.cplvr.com/Bilan très positif pour le 2 ème Ultra de l’année.
La semaine de vacances dans les Pyrénées à Superbagnères y est pour quelque chose avec une prépa montagnarde au top :
Rando course le matin tout seul, randonnées avec la famille l’après-midi pour un total de 130 km et plus de 9000 m de D+ en 6 jours ! Et tout cela idéalement placé 3 semaines avant l’échéance.
Arrivé la veille, levé 5 h pour un départ à 7 h avec 220 dossards dans les startings-blocks (enfin… la première ligne !) c’est vrai que c’est hallucinant de voir partir des coureurs pour 72 bornes à plus de 17 km/h comme si c’était un vulgaire 10 km tout plat !!!!!
Bon c’est vrai qu’au bout de 300m nous avons attaqué un petit sentier très raide et très étroit sur 1 km où il était difficile de doubler, et j’ai un peu regretté d’être parti en fond de peloton.
Sur les 12 premiers km de bonnes sensations, une vitesse de 11 -12 km/h sur les portions faciles, marche rapide avec bâtons dans les côtes (allures de 5 à 7 km/h selon la pente).
Et là premières difficultés la banne d’Ordanche et le Puy du Loup avec + de 900 m de D+ sur 8 km avec un invité non prévu sur mes diverses consultations météos des jours précédents : le vent en pleine poire !!!! Mais malgré tout je tiens une bonne cadence et j’arrive en
3 h 05’ au premier ravito au Col du Guery,
km 25 avec
1180 m de D+ avalés.
Ensuite 17 km relativement faciles avec de bonnes parties roulantes où je fais la connaissance de Guillaume, un pote à Coq, triathlète (notamment plusieurs fois finisher d’Embrun) et nous voilà arrivés au ravito du col de la croix Mornand en
5h 15’,
km 43 et
1680 m de D+.Alors que les jambes connaissent quelques petites douleurs montantes, les sympathiques bénévoles nous lâchent « les gars c’est maintenant que la course commence vraiment, jusque là c’était l’échauffement ! «
Et oui devant nous s’élève le puy de la Tache, qui sera suivi du Puy de Monne et du Puy de l’Angle 500m de D+ pour 4 km et une descente infernale dans un sentier pierreux de 3 km jusqu’au col de la croix Saint Robert,
km 50,
6 h 40’ au chrono.
Là nous apprenons que le premier vient de franchir la ligne d’arrivée en 6 h 39’ !!!!! Un extra terrestre alors qu’il me reste 22 km et 1500 m de D+ à manger !!!!
Là je laisse l’ami Guillaume qui à besoin d’une pause légèrement plus longue que moi, je branche le MP3, et me lance avec détermination (avec un moins de 10 h qui me trotte dans la tête) à l’assaut du Roc de Cuzeau et du Puy des Crebasses qui s’imposent devant moi et qui me séparent de la magnifique vallée de Chaudefour au pied du Puy de Sancy.
Il me faudra pas loin de 45’ pour gravir les 500 m de D+ et pratiquement autant pour la descente sur un sentier étroit plein de racines jusqu’au fond de la vallée.
Bilan au pied du Sancy noyé dans les brumes,
57 km,
2700 m D+,
8h15’.
Et là il faut bien se rendre à l’évidence, avec la grimpette de 900 m de D+ qui se dresse devant moi sur 6-7 km et la descente infernale jusqu’au Mont Dore sur 8 km, il sera difficile de finir en moins de 10 h !!!!
Je me surprends à ce stade à préférer la montée, en doublant ça et là quelques concurrents mal-en-point, et atteint le Puy de la Perdrix accompagné par le brouillard et un vent violent glacial.
Au ravito de secours du col de la Cabane les organisateurs commencent à parler d’arrêter la course à ce niveau à cause des conditions climatiques qui s’aggravent de plus en plus.
Je ne m’arrête pas trop longtemps au cas où ils décideraient de m’empêcher de repartir (seulement une 20 de coureur après moi pourront continuer !) et file sur la dernière petite grimpette jusqu’au Puy de Sancy.
Les bourrasques sont terrible et me glace le dos à travers mon coupe vent, tout en haut pas de perte de temps à admirer le panorama, on ne voit pas à plus de 10 m !
Je vais faire les 3 premiers km de descente sur les crêtes très prudemment, manquant de chavirer à chaque coup de vent violent, et enfin me voilà sur l’autre versant à l’abris du vent pour la descente finale assez difficile, mais étonnement mes cuisses fatiguées me permettent quand même de finir les 5 derniers km à bonne allure et de doubler quelques coureurs.
Finalement 72 km, 3700 m D+, 10 h 46’, 117ème sur 144 classés ( 220 au départ).
Très beau parcours, super organisation.
Je finis en bon état, beaucoup mieux qu'à Tiranges, et je suis rentré tout seul en voiture le soir même, très peu de courbatures le lendemain.
A refaire l’année prochaine par beau temps pour profiter des paysages !