Paris-Brest-Paris 2007

Le départ est prévu lundi 20 août à 21h.
1230 km à pédaler.



La pluie risque fort de s'inviter au départ elle aussi...

Si vous voulez suivre au plus près la course, RDV sur la page d'accueil de mon site météo, tout y est expliqué.

http://perso.orange.fr/meteolyonnaise/indexclim.htm

Je croyais que tu faisais cela en vélo couché, alors que point du tout : c'est en vélo plié !!

Les déboires de Michel sur ce PBP 2007 et l'issue malheureuse de son épopée me surprenant beaucoup, je ne cesse de chercher des explications.
J'ai enfin trouvé !!!
En regardant de plus près le classement de 2003 (édition conclue de main de maitre par notre homme à la 6ème position sur les 49 concurrents engagés dans sa catégorie, il est bon de rappeler cette perf), je me suis aperçu que Michel était engagé sous la bannière glorieuse et immaculée des Amis Cyclos Bussièrois (ancienne Joyeuse Pédale de Bussières, ceci aussi il est bon de le rappeler).
Or, Michel, en 2007, s'est engagé, traitrise absolue,versatilité indéfendable, girouettisme sans vergogne, j'en passe et des meilleurs, sous les couleurs de la squadra forezienne !!!
Voilà, mon cher Michel, ton erreur : tu as quitté la famille et cela ne se fait pas ! Peut on te pardonner ?
Sache que quitter les Amis Cyclos Bussièrois est aussi difficile que de quitter les Rolling Stones, ce n'est pas Brian Jones et Mick Taylor qui me contrediront. Après nous, le chaos, l'apocalypse et le néant !!!





























Faut en dire des conneries tout de même










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Le PBP n'aura même pas été PB en ce qui me concerne.

Une petite pluie fine s'invite juste avant le départ, la route est humide et les passages pavés (dans les villages), sont très glissants. Il faut faire très attention. Vers Nogent le Roi, on retrouve une route sèche et même une très belle route. La pluie revient peu après Châteauneuf et, seul et sur une route rectiligne... je chute. Cette gamelle est assez inexplicable, je ne dormais pas c'est sûr, je crois me souvenir qu'il s'agissait d'une portion plate ou très légèrement descendante, je devais être vers les 30 km/h.

Ca fait un choc de se retrouver à affalé sur le bitume en plein milieu de la chaussée. Là on se dit durant 1 ou 2 secondes "the game is over". Je me relève rapidement pour aller voir le vélo qui n'a strictement aucun mal. Seule la patte de fixation du phare arrière (fixée sur le serrage de la roue) a cassé, un peu de vernis du coffre a été éraflé. Le phare est en 3 morceaux sur la route mais j'arrive à le faire de nouveau fonctionner et je le fixe sur le derrière de mon casque. Le vélo n'a rien, c'est normal puisque ma cuisse gauche l'a bien protégé. Malgré les deux épaisseurs de vêtements (cuissard + collant) j'ai la peau d'arrachée sur un carré de 10 par 10 cm environ.

A Mortagne, je me dirige vers l'infirmerie. On décolle le cuissard et l'infirmière me désinfecte, colle une crème et un pansement par dessus. L'incident est clos, je ne ressens aucune douleur en pédalant. Mon arrêt à Mortagne a duré plus longtemps que prévu (35 minutes), je suis toutefois en avance de 15 minutes sur mon temps de passage de 2003 ; ce constat me remonte le moral. Je suis toujours très tendu sur ces routes humides. Le jour arrive lorsque je pénètre dans Villaines, la bonne pluie est revenue depuis quelques temps. Mon avance sur 2003 stagne à 15 minutes. Je suis trempé, il fait frais.(10° à un thermomètre dans un village vers Mortagne). Une bonne soupe et un sandwich au jambon et c'est reparti... sous la pluie... qui cesse quelques km plus loin. Le crachin revient mais uniquement par averses, on traverse des zones sans pluie.
Arrivée à Fougères, l'avance sur 2003 a légèrement fondu. Ravitaillement et départ vers Tinténiac.

La pluie, la grosse pluie arrive peu après la sortie de la ville. Là le ciel est uniformément gris et la pluie ne cesse pas durant les 55 km entre Fougères et Tinténiac, la route est détrempée (flaques). Là je me demande franchement ce que je fais ici... nouvelle alerte de glissade, là encore sur une route rectiligne... cette petite glissade a eu lieu lorsque j'ai légèrement décollé le dos du baquet... avais-je fait la même chose lors de la vraie chute ? je ne sais plus. L'aspect du ciel ne laisse pas présager d'amélioration, le physique va bien, mais le plaisir de rouler n'est vraiment plus là sous cette flotte.
A Tinténiac, j'ai à présent du retard sur 2003 (10 minutes environ). Tout est mouillé. Ravitaillement avec Jérôme, Barbara et Julius. Ils ne semblent pas très apeurés par la pluie eux... C'est à se demander si on roule sur la même route. Ils arrivent à me remonter un peu. Je regarde par la fenêtre : la pluie redouble... Je téléphone à Jean-Pierre le Cam qui se trouve à l'étape suivante (Loudéac 84 km). Il me dit que là bas aussi il pleut... descente du restaurant vers le hall d'accueil, toujours la pluie battante, je commence à avoir froid dans ces habits détrempés, le temps de repos à ce ravitaillement commence à être trop important. Je rencontre des gens de vers chez moi (vers Lyon) qui -eux aussi- n'arrivent pas à sortir du hall. L'idée d'abandonner devient alors plus forte. Je ne peux pas me résoudre à rouler encore 84 km sous la pluie pour arriver à Loudéac, surtout que les organisateurs annoncent que ce type de temps est prévu... jusqu'à demain soir...

On palabre beaucoup pour savoir ou prendre le train pour rejoindre Paris. Finalement, la gare la plus proche est à 10 km d'ici. On sort du hall et prend la direction de cette gare. On rencontre des espagnols qui abandonnent (eux ils ont un camping car sur place). On arrive à la gare et 15 minutes plus tard on est dans un train direction Rennes. A Rennes, aucun TGV pour Montparnasse ne prend de vélo. Enorme chance : celui qui part dans 10 minutes pour Strasbourg les accepte ! Il s'arrête à Massy TGV où le beau-frère du gars qui est avec moi vient nous chercher avec sa fourgonnette... à 21h je suis à ma voiture à Guyancourt.

Bilan :
Enorme déception car ce PBP était bien entendu l'objectif principal de l'année. J'avais de plus l'objectif de faire un meilleur temps que le 68h 49' de 2003 (voir les objectifs sur mon site). La pluie est une chose, la perspective de ne pas pouvoir tenir mon engagement de 65 heures environ en est une autre et elle a énormément pesé dans la décision d'abandonner. Rouler à reculons sur plusieurs centaines de km sous la pluie pour finalement boucler ce PBP en 70 ou 75 heures aurait été -je pense- encore plus dur à digérer. Enfin il faut bien préciser que ma blessure n'a absolument pas pesé dans la décision, je ne sentais plus rien, je l'avais presque oubliée, la peau était mouillée. En revanche ça fait mal maintenant que la peau est sèche et qu'elle commence à se reformer...
Voilà, c'est la première fois que j'abandonne une épreuve à cause du temps. Peut être qu'une page est tournée, qu'un virage a été pris ? Je n'aurais peut être pas agit de la sorte en 2003 car c'était mon premier PBP et n'avais aucun objectif chronométrique...

Je termine en soulignant l'ENORME détermination mentale de tous ceux qui n'ont pas refusé l'obstacle. Bravo aux Didier Varin, Julius, Barbara, Jérôme et aux autres... Il faut remarquer toutefois que ces gens là sont tous des habitants du nord de la Loire... Des coriaces ces gens du "nord". Je pense que beaucoup d'espagnols et d'italiens ont dû rentrer plus vite que prévu dans leur pays d'origine...

Merci pour tous les encouragements des forumeurs !

MG

Merci pour ce récit

Je te rejoins dans l'idée que ce n'est pas franchement amusant de rouler sous la pluie surtout aussi longtemps.

La dernière fois, à l'alpe d'huez, ce 2/08/2007, sous la grêle et pluie discontinue, cela n'est pas franchement terrible, heureusement qu'il y avait beaucoup de monde pour encourager et cela ne durait pas longtemps.

Pour moi la pluie ça va bien que quelques heures mais rien de mieux que le soleil et le sec.

Bravo tout de même et bravo pour tout l'entrainement spécifique à cette épreuve.

Salut michel, félicitations quand même. Je ne m'inquiète pas pour ton moral, et je suis persuadé que tu vas rebondir sur un projet encore plus michelesque. Tout cet entraînement n'aura pas servi à rien vu l'avance que tu avais en début de parcours. A très bientôt et encore bravo. A+

Je m'associe à ta déception, Michel, mais je suis certain qu'elle sera d'aussi courte durée que la neige en hiver à PB (pas Paris-Brest mais Pierre-Bénite).
N'ayant pas l'expérience et l'usage du vélo couché (uniquement du vélo "normal") je me demande si sur cette drôle de machine on ne ressent pas davantage la pluie car un ne doit pas pouvoir baisser la tête (pour avoir l'air d'un coureur !).

Déjà s'inscrire à de telles epreuves et faire la préparation qui s'en suit est un exploit donc soit déjà fièr de ca et puis on ne metrise pas la meteo ...je suis bien placé pour le savoir!

patrick a écrit:

et puis on ne metrise pas la meteo ...je suis bien placé pour le savoir!

Certes, mais des fois on la méprise... je suis bien placé pour le savoir !

Les premières stats de l'édition 2007 sont disponibles sur le site de l'ACP : http://www.paris-brest-paris.org/FR/index.php?showpage=65

Et là on voit tout de suite que c'est vraiment de la résisitance pure :

Age moyen des hommes au départ : 50 ans.
Celui des femmes : 46.6.

35 % d'abandon chez ces dames.
26 % chez les hommes.


C'est pas une promenade dans le parc de la tête d'or ce truc !

Ralentissor a écrit:

Les premières stats de l'édition 2007 sont disponibles sur le site de l'ACP : http://www.paris-brest-paris.org/FR/index.php?showpage=65

Et là on voit tout de suite que c'est vraiment de la résisitance pure :

Age moyen des hommes au départ : 50 ans.
Celui des femmes : 46.6.

35 % d'abandon chez ces dames.
26 % chez les hommes.


C'est pas une promenade dans le parc de la tête d'or ce truc !

J'ai roulé ce WE avec un gars de bien 55-60ans qui a terminé son premier PBP en 66heures et en dormant à l'hôtel à Brest....et le gars il tient une sacrée forme ,il m'a fait exploser dans le col de la Gachet je n'ai rien compris ,j'ai fini démoralisé!!!!