Pour les TTTistes interréssés par l'édition 2009 voici ce je racontais à mon retour de l'édition 2007 :
Retour des canaries après un superbe séjour sur la lune; en effet lanzarote est une ile volcanique, noire, tourmentée, aride, ventée absolument magnifique et y disputer son Ironman fût une très belle aventure …..pourtant le voyage avait mal commencé !!!....
Nous sommes arrivés avec mon pote Choco et nos chéries le jeudi 17/05 et nos vélos ne nous ont pas suivi, d’ailleurs celui de choco est à ce jour toujours non localisé!!!
La veille de la course c’est toujours l’incertitude concernant les vélos et après de multiples coups de fil à l’aéroport je décide de partir sur une solution de repli avec la location d’un vélo. Je trouve un Canondale Six13 pas mal du tout mais je dois acheter des chaussures, du matériel de réparation, un compteur mais tant pis je veux la faire cette course…. total environ 260euros, merci Air Europa !!!
C’est difficile de se préparer sereinement dans ces conditions, pour évacuer un peu de stress, je pars rouler environ 1h15 sur ma nouvelle monture, c’est pas mon Soloist mais ça devrait le faire !!! Mon Choco a rendu les armes et ne veut pas partir sur un autre vélo….
22 heures, alors que je fais d’ultimes réglages sur le new bike, la réception m’informe que mon vélo vient d’arriver ,je suis comme un fou et une demi heure plus tard il est monté et prêt à rouler; pour Choco rien de nouveau….
Samedi 19/05, lever à 4h30, p’tit déj’ et à 5h30 je me présente à l’entrée du parc avec mon cher Soloist, comme d’hab’ j’ai les intestins en vrac, Claire est là et Choco vient m’encourager dans le parc…..
7h00 coup de pétard et c’est parti pour mon 6eme ironman à ce moment je suis loin de me douter que ce sera le plus difficile…. Je prends un départ prudent et je boucle le premier tour en 37’40, le 2eme en 38’47. Une crampe au mollet vers les 3000m m’a bien ralenti, donc au final une natation comme toujours mauvaise en 1h16min et une transition record de 10’45 mais le parc était loin de la plage et il avait beaucoup de monde sous la tente !!!!
C’est parti pour le vélo, la température est idéale, le bitume est excellent, le vent est favorable. Je roule très fort, je suis bien, trop bien, je passe les bosses en relance; au km90 mon compteur marque 2h50min, j’ai repris pas mal de places et je me fais vraiment plaisir sur ces routes splendides. Dans ce décor lunaire, j’attaque le Mirador et les % les plus forts avec toujours une bonne forme, le sommet marque le 120e km, je pense à ce moment être au sommet de la course et que le reste est un retour en descente et c’est une grosse erreur: il reste une grosse bosse et surtout le vent est désormais défavorable….dans ma tête je pense toucher les 6heures, et la suite prouvera que non; ma forme va commencer à décliner je vais chopper les " grosses jambes " le vent commence à me taper sur le système et malgré les encouragements de Claire, Isabelle et Choco je finis le vélo en 6h26 avec des jambes bien entamées et un gros ras le bol.
A T2 je ne suis pas fier, je prends mon temps, des bénévoles me tartinent de créme solaire, j’attaque le marathon plein de doutes et avec une grande faim, je suis complétement sec, j’ai besoin de vrais aliments, du salé, et je ne trouverai que des gels que je ne peux plus avaler et des bananes+oranges !!!
Dès le début de la CAP je sens que je ne peux pas courir, mes jambes ne veulent pas, mon cardio ne monte plus (115-120bpm) et 4 aller-retour avec sur le retour toujours ce maudit vent ça va être très long…. Au 15e km mon pote Choco me propose de m’accompagner il court à distance pour éviter l’arbitrage mais ça me fait du bien de sentir sa présence pas loin, je lui demande de m’accompagner jusqu’au 30e km, il le fait très gentiment et j’aborde enfin le dernier tour en sachant que plus rien ne peut m’arriver…
Je finis cet Ironman très fatigué, vidé, très las et bien loin de mes objectifs: en 12h33min et 4h33 min au marathon….cette course était magnifique et pourtant j’ai eu peu de plaisir, j’ai fait un marathon au mental pour la médaille et le Tee-shirt mais j’étais pas loin d’abandonner, c’est la première fois que j’attaque la CAP avec des jambes dans cet état…..à chaud, à peine passé la ligne alors que j’avais les larmes aux yeux je disais à ma puce que s’en était fini pour ce genre de course, pendant ce marathon calvaire je ne comprenais plus le sens de tout cela, pourquoi se faire aussi mal ??? le format MD sera bien suffisant pour moi….
A froid après une semaine de vacances c’est déjà une autre histoire !!!!!......
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Dans quel guepier je me suis fourré !